le roncier
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Ce que jâai appris en ratant Nanowrimo
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Pour la premiĂšre fois, jâai tentĂ© cette annĂ©e de faire le Nanowrimo. Pour celleux qui ne connaissent pas, le but de ce dĂ©fi collectif, «National Novel Writing Month», est dâĂ©crire 50 000 mots durant le mois de novembre. Ce qui est beaucoup, comme je lâai dĂ©couvert rapidement.
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Le maĂźtre de jeu
Ma sĆur et moi avons partagĂ© une chambre toute notre enfance. Dans mon souvenir, le papier peint moutarde Ă©tait fatiguĂ©, et baignait lâappartement haussmannien hors de prix dans une lumiĂšre triste. Ma mĂšre lâavait choisi pour son emplacement juste aprĂšs son divorce, quand elle a dĂ©cidĂ© de revenir Ă Paris et que son monde sâĂ©croulait.âŠ
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Câest la pĂ©riode de lâannĂ©e oĂč les nuits se rafraĂźchissent. Il y a des belles journĂ©es encore mais le soleil ne chauffe plus autant.
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Jusqu’au bord
Parfois, j’attends juste un peu trop longtemps pour renouveler mes mĂ©dicaments. Pas trop, il m’en reste toujours assez pour ne pas tomber Ă sec, mais juste assez peu pour que ce soit Ă un jour prĂšs. Ou le jour mĂȘme.
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Et la santé
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J’y pense Ă chaque fois: il y a une boule de matiĂšre en fusion, Ă des milliers de kilomĂštres de nous, qui brille suffisamment fort pour que, quand les nuages s’Ă©cartent, non seulement sa lumiĂšre arrive au fond de nos yeux, mais qu’on ressente, sur notre peau, au plus profond de nous, la brĂ»lure desâŠ
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Le placard
Quitter le placard, c’Ă©tait quitter l’isolement terrible de l’enfance et courir bras ouverts vers la communautĂ©, me fondre en elle, trouver mes pairs et ne plus ĂȘtre seul, ne plus ĂȘtre questionnĂ© en permanence, ne plus ĂȘtre effacĂ©. Exister en tant qu’objet de dĂ©sir, aussi. La communautĂ© m’a sauvĂ© la vie.
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Et si c’Ă©tait la bascule ?
Et si c’Ă©tait enfin le moment oĂč on arrive Ă faire reculer le VIH en France? C’est ce dont nous avons voulu parler, SĂ©bastien et moi mĂȘme, dans la premiĂšre saison âon espĂšre qu’il y en aura dâautresâ de notre podcast dĂ©diĂ©e Ă la PrEP.
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Multiplier les hellébores
J’aime beaucoup les hellĂ©bores, c’est un nom de plante de sorciĂšre et ça fleurit au cĆur de l’hiver, quand il n’y a rien au jardin, et qu’on en a marre.
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On a pas tous les jours
Je n’arrive pas Ă dormir. Au dĂ©but, je me suis dit, c’est la super lune. Elle est trop proche de nous, je suis trop plein dâeau, de larmes, de sang, dâhumeurs, du coup, la marĂ©e des boyaux m’empĂȘche de dormir. Mais non, ça fait plusieurs jours.
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Les anémones
DeuxiĂšme jour du confinement, c’Ă©tait jardinage. J’ai rangĂ© la terrasse et dĂ©placĂ© des pots. J’en ai profitĂ© pour planter des bulbes retrouvĂ©s dans une boite sous le canapĂ©, mĂȘme si c’est pas tout-Ă -fait le bon moment.