Les textes
Quand je n’Ă©cris pas dans le cadre de mon travail Ă Vih.org, j’Ă©cris d’autres textes, souvent de lâautofiction, que je rassemble ici depuis des annĂ©es. Jâaimerais avoir plus de temps pour Ă©crire plus, et si vous aussi vous aimeriez que jâai plus de temps pour Ă©crire plus, vous pouvez mâaider en me payant un ko-fi.
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On a pas tous les jours
Je n’arrive pas Ă dormir. Au dĂ©but, je me suis dit, c’est la super lune. Elle est trop proche de nous, je suis trop plein dâeau, de larmes, de sang, dâhumeurs, du coup, la marĂ©e des boyaux m’empĂȘche de dormir. Mais non, ça fait plusieurs jours.
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Feu le quatriĂšme pouvoir
Les formulaires de renouvellement de la carte de presse sont sur mon bureau. J’ai, comme chaque annĂ©e, du mal Ă les remplir, parce que la rĂ©alitĂ© du boulot ne m’a jamais semblĂ© aussi loin du rĂŽle des mĂ©dias.
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Les grandes questions
Je me rappelle prĂ©cisĂ©ment, enfant, regarder Dalida chanter Ă la tĂ©lĂ© en robe rose Ă froufrous et me tourner vers ma mĂšre pour demander pourquoi les gens n’aimaient pas Dalida, elle Ă©tait super pro et s’habillait super bien pourtant. Je me souviens, enfant encore, voir les pubs dans le mĂ©tro et me tourner vers maâŠ
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Un baiser dans la nuit
Ce soir, il faisait encore chaud. J’ai pris mon vĂ©lo et je suis descendu voir Notre Dame. Je rentrais tranquillement, parce que c’Ă©tait une jolie nuit dâĂ©tĂ©, en chantonnant des chansons dâamour. Je passe par le Parc de La Villette, et du coin de l’oeil, je vois un couple qui s’embrasse. Des cheveux longs etâŠ
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L’Ăźle des Morts
Et soudain, le sida de 1990 dont personne ne voulait entendre parler Ă l’Ă©poque, le sida qui tuait en France tous les jours des pĂ©dĂ©s, des toxicos, des putes sans que ça ne dĂ©range plus que ça la majoritĂ© de la population, est l’objet de tout un tas de sujets, papiers, documentaires, Ă©ditos.
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Give me things that don’t get lost
Tomber sur ça et verser une larme. J’Ă©coutais cette chanson il y a dix ans, dans la ville mĂȘme de Neil Young, Toronto, les yeux mouillĂ©s dĂ©jĂ , en pensant Ă Michel qui venait de mourir de l’autre cĂŽtĂ© de l’ocĂ©an.
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Le chant du canari
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Quand j’arrive Ă dormir, je fais des rĂȘves inquiĂ©tants. Je suis Ă l’intĂ©rieur d’un gigantesque corps humain collectif, oĂč chacun est occupĂ© Ă essayer de comprendre quelle est sa place dans la machine globale.
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Impénitent
Je ne sais pas si George Michael est mort des suites dâune infection par le VIH, et pourtant, Ă©videmment, j’y pense.
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70 bougies
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Le 25 dĂ©cembre dernier, on fĂȘtait NoĂ«l Ă Bordeaux. Il faisait grand soleil, et ma mĂšre et moi en avons profitĂ© pour aller nous balader aux Chartrons.
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Novembre
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Par la fenĂȘtre du train, je vois les arches de l’aĂ©rotrain qui tracent sur les plaines du Centre. C’est absurde, ce rail suspendu menant nulle part, ces colonnes de bĂ©ton armĂ© fendu sous lesquelles passent les tracteurs. Les derniĂšres feuilles des peupliers sont tombĂ©es dans un tapis jaune vif, les champs sont vides et leâŠ