Ces jours-ci

Je fais n’importe quoi avec la nourriture, ces jours-ci. Hier, j’ai voulu faire des crêpes, alors que je n’ai pas de poêle à crêpe. J’ai été en acheter une et ce n’est que quand je l’ai mise sur ma plaque à induction et qu’elle est restée froide que je me suis rendu compte qu’elle n’était pas prévue pour. J’ai failli arracher le plan de travail du mur de frustration.

Les biches

Sur une photo qu’elle m’a envoyée, Béa avance au bord de la mer, les pieds dans l’eau, de dos, penchée vers les vagues, le pantalon retroussé, une silhouette sombre sur une plage bretonne.

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Attraction

Les emballements du coeur, son déraillement, le décrochage, les battements sautés, la soif, la peur, la folie, la crainte, la joie aussi, et l’espoir, le sombre, le secret, le terrible et brûlant espoir que quelqu’un réponde à notre chant et qu’on oublie ensemble, enfin, que nous allons mourir.

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Apocalypse

Ya un truc dans l’air. Ils l’ont dit au journal. Y’a un truc dans l’air à Paris qui va nous rendre malade. Qui nous pique les yeux, qui nous fait pleurer.

Vanité

J’adore la lumière des chiottes des TGV. On dirait un miroir de maquillage de Broadway. Mais chaque photo que j’essaye de prendre avec cette lumière finit à la corbeille. La fois d’avant, j’avais le visage chevalin et inquiétant; dans celles-ci, on ne voit que mes rides. Effacer. Effacer. Effacer. Mais dans la dernière, je trouve… Poursuivre la lecture Vanité

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Merci

J’ai tellement de raisons d’être reconnaissant, je vais essayer d’arrêter de me plaindre, même si j’ai envie de rester coucher toute la journée pour bercer le trou béant qui me sert de coeur en ce moment. Alors je vais saluer ce nouveau cycle en remerciant les belles personnes qui ont su me rattraper quand j’ai… Poursuivre la lecture Merci

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Au bout des mots

Tu descends vers la plage, c’est la nuit et tu ne vois pas grand chose, parce qu’il n’y a qu’un lampadaire tous les 20 mètres et pas dans toutes les rues. ça sent la mer, tu sais que c’est c’est là mais tu ne sais pas exactement où elle est. Mes pas résonnent sur le… Poursuivre la lecture Au bout des mots

Astres

Je suis venu à croire que si certains homos passent autant de temps à faire du sport, c’est principalement pour se préparer à l’impact des corps étrangers. Ils se disent peut-être que s’ils étaient plus forts, plus tendus, plus durs, mieux gainés, ils ne risqueraient pas d’être atomisés par la collision qui résulte du heurt… Poursuivre la lecture Astres

Tsunami

Certains matins, j’émerge le souffle court, avec l’impression de me réveiller sur une plage dévastée par un tsunami. Les épaules crispées, les yeux collés, les jambes courbaturées. Le corps lent, comme surpris d’être en vie. Plus rien, à cet instant, ne semble avoir d’importance, et ma propre existence, aussi miraculeuse soit-elle, semble, à ce moment,… Poursuivre la lecture Tsunami

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Les bûcherons

Ils viennent d’où, ces hommes? Ceux qui nous coupent le souffle, ceux dont on veut l’attention, ceux dont on sait qu’on ne pourra jamais croire à leur amour, ou même leur intérêt, parce qu’on ne pourra jamais s’en croire digne. Ils sont le pire de notre vie amoureuse, ils sont ces moments d’obsession absolue, de… Poursuivre la lecture Les bûcherons