L’autre

Dans le déluge de réactions qui a suivi mon dernier texte (nan, j’déconne, j’ai eu presque aucune réaction, en particulier des pédés. Funny, hein ? Ah ah.), le message de ma copine Isabelle, dont la lucidité a souvent éclairé ma lanterne de pédé un peu épais, a apaisé quelque chose en moi, comme une pièce de puzzle qui trouve sa place. En tant que gouine, elle a probablement le recul qui me manquait pour continuer la réflexion. Je reproduis ces lignes avec son autorisation, bien sûr :

C’est drôlement con mais c’est à partir du moment où tu dis que tu es séropo que tu redeviens un autre dans le fantasme, c’est à dire plus un corps, mais un autre dans son intégrité.

L’impossibilité de pouvoir te consommer ou de rêver à la possibilité de le faire sans se poser de questions ouvre sur la véritable possibilité du rapport à l’autre dans le désir et la sexualité.

Mais je crois que cet à partir du moment où les hommes commencent à se soucier de l’autre dans la sexualité qu’ils ont peur de passer pour des pédés. C’est dommage pour les pédés.


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