Les textes

Quand je n’Ă©cris pas dans le cadre de mon travail Ă  Vih.org, j’Ă©cris d’autres textes, souvent de l’autofiction, que je rassemble ici depuis des annĂ©es. J’aimerais avoir plus de temps pour Ă©crire plus, et si vous aussi vous aimeriez que j’ai plus de temps pour Ă©crire plus, vous pouvez m’aider en me payant un ko-fi.

  • Novembre

    Novembre

    Par la fenĂȘtre du train, je vois les arches de l’aĂ©rotrain qui tracent sur les plaines du Centre. C’est absurde, ce rail suspendu menant nulle part, ces colonnes de bĂ©ton armĂ© fendu sous lesquelles passent les tracteurs. Les derniĂšres feuilles des peupliers sont tombĂ©es dans un tapis jaune vif, les champs sont vides et le


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  • Ces jours-ci

    Ces jours-ci

    Je fais n’importe quoi avec la nourriture, ces jours-ci. Hier, j’ai voulu faire des crĂȘpes, alors que je n’ai pas de poĂȘle Ă  crĂȘpe. J’ai Ă©tĂ© en acheter une et ce n’est que quand je l’ai mise sur ma plaque Ă  induction et qu’elle est restĂ©e froide que je me suis rendu compte qu’elle n’Ă©tait


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  • Vider mon sac

    Vider mon sac

    Dans mon sac Ă  dos, j’ai des semis, du lilas afghan et du lis des cafres, que j’ai installĂ©s dans des bouteilles en plastique taillĂ©es, pour ne pas qu’ils s’abiment. Un fruit de la passion, mĂ»r, pour ses graines prĂȘtes Ă  ĂȘtre semĂ©es.

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  • Les biches

    Sur une photo qu’elle m’a envoyĂ©e, BĂ©a avance au bord de la mer, les pieds dans l’eau, de dos, penchĂ©e vers les vagues, le pantalon retroussĂ©, une silhouette sombre sur une plage bretonne.

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  • Attraction

    Les emballements du coeur, son dĂ©raillement, le dĂ©crochage, les battements sautĂ©s, la soif, la peur, la folie, la crainte, la joie aussi, et l’espoir, le sombre, le secret, le terrible et brĂ»lant espoir que quelqu’un rĂ©ponde Ă  notre chant et qu’on oublie ensemble, enfin, que nous allons mourir.

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  • Apocalypse

    Ya un truc dans l’air. Ils l’ont dit au journal. Y’a un truc dans l’air Ă  Paris qui va nous rendre malade. Qui nous pique les yeux, qui nous fait pleurer.

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  • VanitĂ©

    Vanité

    J’adore la lumiĂšre des chiottes des TGV. On dirait un miroir de maquillage de Broadway. Mais chaque photo que j’essaye de prendre avec cette lumiĂšre finit Ă  la corbeille. La fois d’avant, j’avais le visage chevalin et inquiĂ©tant; dans celles-ci, on ne voit que mes rides. Effacer. Effacer. Effacer. Mais dans la derniĂšre, je trouve


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  • Merci

    J’ai tellement de raisons d’ĂȘtre reconnaissant, je vais essayer d’arrĂȘter de me plaindre, mĂȘme si j’ai envie de rester coucher toute la journĂ©e pour bercer le trou bĂ©ant qui me sert de coeur en ce moment. Alors je vais saluer ce nouveau cycle en remerciant les belles personnes qui ont su me rattraper quand j’ai


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  • Au bout des mots

    Au bout des mots

    Tu descends vers la plage, c’est la nuit et tu ne vois pas grand chose, parce qu’il n’y a qu’un lampadaire tous les 20 mĂštres et pas dans toutes les rues. ça sent la mer, tu sais que c’est c’est lĂ  mais tu ne sais pas exactement oĂč elle est. Mes pas rĂ©sonnent sur le


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  • Astres

    Je suis venu Ă  croire que si certains homos passent autant de temps Ă  faire du sport, c’est principalement pour se prĂ©parer Ă  l’impact des corps Ă©trangers. Ils se disent peut-ĂȘtre que s’ils Ă©taient plus forts, plus tendus, plus durs, mieux gainĂ©s, ils ne risqueraient pas d’ĂȘtre atomisĂ©s par la collision qui rĂ©sulte du heurt


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