(Toutes) petites réflexions sur l’information numérique

– Je n’ai pas la télé. J’écoute la radio, mais je me tiens informé principalement par internet. Les sites d’informations, oui, mais aussi Twitter, qui cette année à pris une place importante dans ma veille informative (c’est un vrai mot, ça ?). Mon agrégateur de flux RSS reste incontournable, mais pour certains usages, Twitter est plus adapté. Pourtant, ce n’est pas optimal. J’ai souvent l’impression d’être informé «par rebond» et ça me demande d’aller chercher moi-même l’information source. Reste la certitude, au-delà des grandes analyses des spécialistes, qu’internet à travers les nouveaux réseaux sociaux, en facilitant la circulation d’information, fait évoluer les méthodes de travail des professionnels de l’info. Ca sonne comme un cliché, hein, mais j’arrive aussi à cette conclusion.

– Je pense que les médias devraient envisager que ce ne sont pas les lecteurs qui doivent nécessairement payer pour accéder à l’information. Il faut aussi, sur internet, dissocier le producteur (celui qui paye le journaliste pour écrire) et le diffuseur (qui publie l’information). Le diffuseur n’est plus forcément celui qui paye le journaliste. C’est ce qu’on observe avec les échanges de contenu entre les sites internet (J’avais déjà rapidement évoqué le sujet).

– Je me rends compte que j’écris moins, presque plus du tout en dehors de mon travail, et ce depuis que j’ai senti une pression, parfois bienveillante, de certains de mes (peu nombreux pourtant) lecteurs pour écrire «quelque chose de sérieux», a.k.a. un livre sur papier. J’avais trouvé dans le blog une forme d’écriture qui me convenait et j’ai du mal à me contraindre à faire autre chose. Je commence à m’autoriser à penser que je n’ai aucune obligation de faire quoi que ce soit de quelque manière que ce soit. Si mon écriture sur le blog est mienne, elle correspond aussi à une évolution de l’écrit et de la lecture. Un livre n’a pas à être un roman de Proust pour résonner chez le lecteur, même si c’est très bien aussi. Après tout, la plus grande émotion littéraire — et donc humaine — que j’ai eu dernièrement, c’est la lecture de The Walking Dead.

– Le projet de Jobs et Murdoch est intéressant. Je me demande ce qu’ils vont faire. Et si quelqu’un veut faire pareil en France, je suis débauchable (sorry, boss).

– Enfin, à lire, Piratez, c’est sain, une (saine) réflexion de Karl Dubost relayée par François Bon, sur le livre numérique, qui s’interroge sur les rôles de l’auteur et du lecteur, et plus généralement sur le passage du monde imprimé au numérique. Des réflexions qui s’appliquent également aux médias et à l’information en général.


Publié

dans