Et comme ça, ils sont partis. Il pleuvait la veille de leur arrivée, il a plu aujourd’hui pour la première fois depuis 10 jours. En nous voyant pleurer au moment du départ, pendant que je regardais tout le monde prendre place dans la voiture, l’ami que le chauffeur de taxi avait ramené avec lui m’a gentiment demandé en anglais, avec son fort accent indien:
– C’est ta famille?
– Oui, ma mère, ma soeur et leur petits-amis. Avec mon neveu. Ils sont venus de France, pour me voir.
– Tu étudies ici?
– Non, j’habite ici.
– Ah, ok.
Avant d’ajouter avec un sourire tendre sous ses yeux bleus qui disait qu’il comprenait ce que je sentais:
– Well, take it easy, man.
Qui se traduit difficilement en Français, d’ailleurs, comme beaucoup de choses de Toronto. J’ai souri sous mes larmes, je ne voyais pas l’intérieur de la voiture à cause des vitres fumées et je suis retourné chez moi, sous le soleil déjà revenu. C’est chouette, une famille. On les aime quand ils sont là, mais on les aime aussi quand ils sont loin. On les aime tout le temps en fait.