Samedi, je dine avec un ami dont le petit ami est grec, et actuellement à Athènes. Il nous raconte comment le gouvernement vient de sucrer 300 euros à la retraite de sa mère et que ça fait 4 mois que son boyfriend attend son salaire. Il a un locataire qui ne paye pas son loyer, mais il ne peut pas le mettre dehors, parce qu’il fait presque aussi froid qu’à Paris, à Athènes, en ce moment. Et puis, lui non plus ne paye pas son loyer. L’économie est arrêtée et le gouvernement, sous la pression de l’Europe, veut contraindre les gens encore plus. Mais on ne peut pas aller plus loin.
Nous avons tous des histoires comme ça, parce que les Grecs, ce sont nos voisins. Ce sont des gens à côté de qui nous vivons, avec qui nous vivons, nous travaillons. Les Grecs, c’est la famille, c’est nous. Et nous n’aurions pas toléré la moitié de ce qui leur a été imposé.
On peut leur reprocher leur attitude face au gouvernement central, leur réticence à payer des impôtss, mais c’est oublier un peu vite, comme me le rappelait Max, l’histoire récente du pays et les années de dictatures qui n’ont pas appris aux Grecs à faire confiance à leurs dirigeants. Une confiance que la classe politique ne risque pas de récupérer tant que, par exemple, les parlementaires refusent de participer à l’effort qu’ils demandent au reste de la population.
Samedi, mon ami nous dit, «Le pays est au bord de l’explosion. Les gens vont foutre le feu.» Dimanche, c’est ce qu’ils ont fait : Photos of Greece in turmoil: Protesters riot over EU austerity measures.
We feel trapped, » she says, « and the worst thing is waiting for [an] event to unfold blindly without us having any control of what is to happen. » The austerity measures threaten more than the livelihood of the Greek people, she says, it’s affecting their sense of national identity, one that is mired in pride.
Athens is a different city, Vourloumis says, and it’s getting worse — even unstable. She believes it will take at least a generation to mend what she calls « the dysfunction of the Greek system. »
» What Greek Austerity Looks Like. La photo-reporter Eirini Vourloumis sur son retour dans sa ville natale d’Athènes en 2010.