Il y a quelque chose de très délicat dans Nurse Jackie. Une petite musique séduisante, sur laquelle funambule Edie Falco. L’intime sans le minable. Le souffle est un peu court parfois, mais les acteurs tellement sincères, qu’on lui pardonne. Autre point positif : la série s’améliore. La deuxième saison est nettement plus réussie que la première, la photo, particulièrement, est superbe.
Je sais, évidemment, que c’est un peu moi, Jacky, que c’est ça qui marche. Se servir de son intelligence pour s’échapper de ses proches sans les blesser. Se sentir coupable de ne pas être heureux quand tous les ingrédient de la recette du bonheur sont là, sur la table. Le cerveau qui n’arrête pas de mouliner, et qui s’impressionne lui-même, tellement smart qu’il finit par se vendre à lui-même ses bobards.
Je crois que j’écris depuis deux organes différents selon le type d’écriture. Un organe veiné, pulsant, qui me permet de formuler des souffles, des ressentis et des murmures, de traduire des images, et un organe plus dur, qui résonne quand il reconnaît la musique bien écrite d’un texte bien construit. Eh bien, j’ai parfois l’impression que le premier s’est atrophié.
Commentaires
Une réponse à “Nursing”
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