Je viens de découvrir via un tweet —que je ne retrouve pas parce que le site web et la recherche de twitter, c’est de la merde ci-dessous parce que mes lecteurs·rices sont fab— la ville chinoise de Chongqing et son urbanisme un peu dingue, de routes, viaducs et téléphériques, qui mélange la ville et la campagne sur plusieurs niveaux. J’ai très honte de ne pas en avoir entendu parler plus tôt, considérons que c’est une occasion de grandir.
Sur une surface équivalente à l’Autriche, la Municipalité autonome de Chongqing compte 34 millions d’habitants dont 20 millions vivent dispersés dans des petites zones urbaines à la campagne. Un modèle d’urbanisme que Pékin tente de développer afin d’éviter de trop fortes concentrations urbaines.(…)
Déclarée Municipalité autonome depuis 1997 (au même titre que Pékin, Shanghaï et Tianjin) Chongqing, arrachée de la province du Sichuan, se retrouve directement sous l’autorité du Parti communiste chinois. Sur cet espace tentaculaire qui s’étend sur plus de 82 000 km2, (l’équivalent du Benelux ou de l’Autriche) vivent plus de 34 millions d’habitants, dispersés entre l’agglomération de Chongqing proprement dite (passée de 5 millions d’habitants en 2005 à 14 millions aujour d’hui) et le reste de la ville. (…)
Si la ville est si dynamique c’est grâce aux lourds investissements de l’état central. Kang Jie, jeune fonctionnaire au bureau de la planification de la ville, confirme l’engagement massif de Pékin ici: «l’objectif du gouvernement est de faire de Chongqing la nouvelle capitale du sud-ouest», dit-elle en confirmant une injection de près de 17 milliards d’euros chaque année depuis 1998, dans l’industrie, l’immobilier et les transports.
— En Chine, la municipalité de Chongqing se rêve en ville-campagne, La Croix.
L’une des lignes de train passe au travers d’un immeuble, comme directement sorti d’un film d’anticipation:
à vue d’oiseau, Chongqing apparaît encore plus démesurée:
Parallèlement, la construction pharaonique du barrage des Trois-Gorges, commencée en 1994, accélère les mouvements de population. Délogés par la montée des eaux, les résidents des villages situés le long du fleuve Bleu se replient sur Chongqing. L’élévation au rang de province envoie un signal aux investisseurs chinois et étrangers. Chongqing, capitale temporaire de la Chine lors de la seconde guerre sino-japonaise (1937-1945), attire aussi des Chinois des régions limitrophes venus tenter leur chance. Telle une chenille, la ville va entamer sa métamorphose. Alimentées au charbon, les industries se mettent à tourner à plein régime, aggravant la pollution de l’eau et de l’air. Chongqing devient la ville la plus polluée de Chine, voire du monde. Elle est alors tristement célèbre pour ses pluies acides. «On dirait une aquarelle peinte uniquement en gris», écrivait, en 1995, Caroline Puel, à l’époque correspondante en Chine pour Libération.
— Chine: la croissance non-stop de Chongqing, The Good Life.
Pour finir, aller voir les magnifiques photos de Javin Lau, un photographe de Toronto (Merci, Franck!).
Commentaires
2 réponses à “Chongqing, la ville-montagne”
Je pense que c’est ce tweet : https://twitter.com/loouisfernandes/status/948900629992411141
Peut-être là : https://twitter.com/loouisfernandes/status/949639132866908160
Ou là : https://twitter.com/loouisfernandes/status/948900629992411141
Sinon ici (qui semble être la source des deux tweets) : http://www.javinlau.com/blog/2016-china-chongqing