J’ai attendu presque un an pour regarder les dernières minutes d’Agora, le peplum philosophique d’Alejandro Amenábar. Je savais qu’Hypatie allait mourir sous les pierres des premiers chrétiens et mon coeur se serrait à y penser. Accusée de ne croire en rien, le personnage de Rachel Weisz répond qu’elle croit en la philosophie. Une femme intelligente et libre, quelle chance avait-elle face à la puissance obscurantiste des religieux. Aucune.
Commentaires
Une réponse à “Hypatie”
@ l’auteur
je comprends fort bien votre hésitation à vous confronter à cette histoire et à cette fin. Mais, loin de n’avoir aucune chance, Hypatie a finalement eu raison : elle avait une chance face aux obscurantistes, elle a eu raison de tenir bon. Elle n’a pas été oubliée, la mémoire collective l’a conservé en elle, et Hypatie est devenu, petit à petit un symbole, un flambeau : la puissance de la raison face à la force brute. Hypatie est une soeur de Galilée : persécutée, mais victorieuse sur le long terme.
Vous devriez toujours garder espoir : le long terme donne souvent raison à ceux qui soutiennent la liberté et la raison. Vous savez, la plume est plus forte que l’épée. Pas toujours immédiatement, certes, mais au final, toujours.
Alors, revoyez ce film et replongez dans cette Alexandrie antique, glissez vos pas dans ceux d’Hypatie et vivez avec elle cette si belle vie, celle d’une femme, d’une scientifique, d’une philosophe, le temps du film. Qui sait, elle pourrait encore vous surprendre.
Cordialement, Manuel